Un peu chaque jour...
L'important c'est la démarche, pas le résultat.
Chaque jour, tu fais attention à une chose à la fois: faire la différence entre la faim et le caprice, puis adapter la portion, puis mieux choisir tes aliments... Et puis un jour, tu n'y pense plus et tout devient automatique, non pas parce que tu t'es discipliné, mais parce que tu sais entendre tes besoins essentiels et qu'ils sont en accord avec tes désirs et tes envies.
Bien sûr, tu peux me dire que l'important c'est de perdre du poids, ou de ne pas en prendre. J'ai peur que cela devienne "la course au kilo", réussir peu importe la méthode employée. Façon de voir, largement encouragée par les nutritionnistes qui t'ont juste considéré comme un client: "Vous voulez faire quel poids? OK, faîtes ce que je vous dis, et tout se passera bien."
Si tu perds c'est grâce à moi, sinon c'est de ta faute.
L'important, disais-je, ce sont les petits riens que tu fais au quotidien: des légumes cuits à chaque repas, le mode de cuisson, l'assaisonnement, le goût, les couleurs, les parfums.
Et puis il faut que ça soit pratique, dès que c'est contraignant, c'est voué à l'échec; d'où l'obligation de la prise de conscience, de l'élément déclencheur ou de la situation favorisante. Il y a un bon moment pour prendre soin de soi, ce n'est pas donné à tout le monde de pouvoir se retourner et porter un œil critique sur ses habitudes quotidiennes, sur son style de vie. Entendons-nous, le changement est nécessaire, mais ce n'est pas à moi de te l'imposer, c'est toi qui en ressens le besoin, mon boulot c'est juste de te filer un coup de main pour savoir par ou commencer.
Alors, bien sûr, tu vas en rencontrer des gens, plus ou moins proches qui auront la critique facile: "ah oui, mais si c'est ça, on mange plus rien!", "mon toubib me l'a jamais dit", "j'ai élevé mes gosses comme ça, et je les ai pas tués!", "Faut bien crever de quelque chose!", "je bois (ou pas), je fume (ou pas) et si j'ai envie de bouffer c'est un choix !".
Jalousie, ignorance, rébellion, jouissance aveugle ?
Et le plaisir ? Les écarts bien sûr ! Sauf que si tu appelle ça un écart, un extra ou un repas exceptionnel, tu te trouve toujours en pleine restriction cognitive. Du coup, l'idée c'est d'intégrer tout ce que tu aime, ces aliments diaboliques et diabolisés par nos amis les nutritionnistes et de construire ta journée alimentaire autour du chocolat, du fromage et du pain.
Tu ne vas pas tout foutre en l'air juste parce que tu as mangé une raclette dimanche midi ! Heureusement pour nous, c'est bien plus compliqué que ça !
Small moves, my friend! C'est long l'apprentissage.
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